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Diane Dubeau Artiste

Artiste visuelle et autrice

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réflexions

Réflexion sur l’identité personnelle et la flexibilité des croyances en tant qu’artiste visuelle

6 novembre 2023 par Diane Dubeau

Je suis une personne…

Je suis une personne qui…

Perception de soi

Prêtez l’oreille, et vous entendrez souvent cette affirmation : « Je suis une personne qui… » Et la suite sera une description de la perception que la personne a d’elle-même. Cette affirmation identitaire n’est évidemment pas contestable. Après tout, comment pouvons-nous prétendre mieux connaître une personne qu’elle ne se connaît elle-même ?

Cependant, pouvons-nous vraiment affirmer avec certitude que nous sommes ce que nous prétendons être ? Pourquoi devrions-nous émettre une opinion sur nous-mêmes ? Ne risque-t-on pas de nous enfermer dans des préconceptions limitantes ?

Chaque fois que j’entends quelqu’un dire, « Je suis une personne… », j’ai l’impression d’assister à la mort de toutes les autres possibilités. Les êtres humains sont complexes, capables de porter en eux à la fois ce qu’ils disent être et son contraire. Cela dépend des circonstances, des époques de nos vies, de nos états émotionnels, et de bien d’autres paramètres changeants.

Une identité personnelle immuable

En nous définissant ainsi, ne nous enfermons-nous pas dans une case prédéfinie ? Ne manifestons-nous pas un préjugé envers nous-mêmes ? Nous sommes ainsi limités à ce que nous croyons être. Et notre discours intérieur est teinté de ces convictions. J’ai longtemps cru que je n’étais pas une artiste, jusqu’à ce que je me rende compte que tout ce que j’avais fait toute ma vie, c’était justement être une artiste.

Nous avons déjà tellement d’opinions. Comme pour affirmer notre personnalité, nos valeurs, ce que nous sommes, nous semblons prêts à juger de tout. Mon père était un homme d’opinions, même sur ce qu’il ne connaissait pas. Peut-être que c’est là que j’ai appris à me méfier des opinions. Quand j’étais jeune, j’avais des opinions, des croyances, des causes à défendre, des vérités à protéger. Mes contours étaient bien définis. Je ne voulais pas être une personne floue, mes arêtes étaient claires et acérées.

La voie de l’artiste visuel.le

Comme artiste, ne devrions-nous pas justement avoir la capacité de la perméabilité ? C’est-à-dire être capable de supporter les contradictions, les inconforts, les incertitudes, être capable d’ouvrir tous nos sens à ce qui est, sans préjuger de ce que ce sera. C’est peut-être cela la voie de l’artiste et non ses exploits techniques.

Appliquer la technique du sfumato

Aujourd’hui, je souhaite me fondre dans l’espace, faire disparaître les angles. Quand nous dessinons, nous pouvons observer que les contours ne sont pas aussi précis qu’il n’y paraît. Léonard de Vinci écrit dans ses carnets : « Veille à ce que tes ombres et lumières se fondent sans traits ni lignes, comme une fumée. » C’est cette technique du sfumato que je désire appliquer autour de mes croyances. Notre environnement affectif, politique, écologique, social, culturel mérite la douceur de l’espace fluide et adaptable.

Croyez-vous que cela est envisageable ou même souhaitable ? Est-ce qu’embrasser une perspective plus fluide et ouverte vous parle ? N’hésitez pas à me faire parvenir vos commentaires, je vous lirai avec grand intérêt.

Catégories: Actualités Étiquettes: diane dubeau, perception de soi, processus de création, réflexions, sfumato

La quincaillerie ou les aiguilles

11 novembre 2021 par Diane Dubeau

Le processus artistique

Dans la pratique artistique, les décisions que l’on prend ne font pas force de loi. C’est l’œuvre à faire qui souvent décide. Jamais, jamais, je n’aurais voulu tricoter, présenter une œuvre en laine, m’approcher de l’artisanat. Mais il apparaît que mes volontés et mes intentions n’avaient rien à voir là-dedans. C’est comme si ce n’était pas à moi à prendre les décisions.

Être artiste

Pourtant, je désirais être une artiste qui se mesurait à un art costaud, à des matériaux qui appartenaient à l’univers masculin. Et voilà que lors d’un projet – j’étudiais encore à l’université Concordia en art visuel – je décide de faire une performance qui me demanderait de me mesurer à mes préjugés, qui nécessiterait une action difficile à assumer. Et allez donc savoir pourquoi, le tricot est apparu. 

Le tricot

Je comprenais que jamais, jamais je ne voudrais être vue en train de tricoter dans un espace public. Pour moi, qui ai un passé de féministe et un présent de féministe un peu moins intransigeant, le tricot était associé à tout ce que j’avais toujours refusé, c’est-à-dire l’univers exclusivement féminin (fifille, cute, rose et maquillée). Le tricot et tous les travaux d’aiguille étaient reliés à la domesticité et aux femmes à la maison comme ma mère l’avait été. Vous voyez le genre! Donc, tricoter en public, c’était devenir ma mère et ma grand-mère. Des femmes qui ne participaient pas à la vie active à l’extérieur de la maison. Le tricot était dans mon esprit un exercice de passivité et d’impuissance. 

La logique de l’œuvre

Malgré le fait que le tricot et les endroits pour tricoter soient revenus à la mode, je n’arrivais pas à faire éclater ma préconception et à changer la représentation que j’avais de cette activité. C’est étrange aujourd’hui de constater les préjugés que j’avais construits autour de la féminité et comment je rejetais tout ce qui y était rattaché. Dès lors, tricoter en public, c’est l’action que je devais faire. 

Voilà la logique de l’œuvre à faire qui se mettait en place.

diane dubeau paysage en trois éléments avec un haut-parleur qui diffuse une tentative d'imitation du cardinal
La nature a-t-elle vraiment besoin de moi?
diane-dubeau-la-nature-a-t-elle-vraiment-besoin-de-moi-paysage
La nature a-t-elle vraiment besoin de moi? (détail)
La nature a-t-elle vraiment besoin de moi ? 2007, Laine, pâte « phyllo », sculpey, acrylique, haut-parleur. Diffusion de multiples chants d’oiseaux et d’une personne qui tente maladroitement de les imiter.

J’ai donc décidé de tricoter dans le métro, aux restaurants, sur les bancs de parc, de tricoter partout où j’allais. Ce fut une véritable épreuve. Je sortais mon tricot avec réticence, j’étais gênée, j’avais l’impression de devenir la femme que j’avais toujours voulu éviter. Et il me semble bien qu’en plusieurs occasions, j’aie laissé mon tricot dans mon sac.

L’art textile

J’ai finalement présenté cette performance, mais je ne me suis pas arrêtée là. J’ai continué à tricoter. Et c’est comme cela qu’au moment où j’ai décidé de faire une résidence de création auprès de mes parents, le tricot m’a accompagnée dès ma première journée.

« Aujourd’hui, j’ai apporté un écheveau de laine, car je me propose de tricoter pendant toute la durée de ce projet. Cette pièce me suivra partout, elle me servira de lien et de liant. Déjà le tricot fait partie de mon travail d’artiste visuelle, mais, cette fois, je cherche surtout à occuper mes mains, à avoir quelque chose à faire pendant les vides inévitables de ces journées entières de visite. J’ai décidé de fabriquer un suaire pour accompagner mes parents, un suaire circulaire. Même si je ne prévois pas leur mort à brève échéance, je sais au fond de moi, sans même faire progresser cette idée jusqu’à ma conscience, qu’ils empruntent un chemin vers le basculement final. Nous ressentons fortement la présence de la disparition quand nous mettons les pieds dans une résidence pour personnes âgées. »

La tête pleine de trous, 2021
Actualités, Journal d’atelier


Catégories: Actualités, Journal d'atelier Étiquettes: art contemporain, atelier, diane dubeau, processus de création, réflexions

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17 juin 2013 par diane

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11 juin 2013 par diane

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Alors voici ce que je fais!

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Ma table…

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Et mon assistant…

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Porthos, l’assistant avec tablier

Catégories: Journal d'atelier Étiquettes: art, atelier, processus de création, réflexions

Touché!

10 mai 2013 par diane

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Catégories: Journal d'atelier Étiquettes: art, processus de création, réflexions

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7 mai 2013 par diane

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Diane Dubeau

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Artiste visuelle, autrice et animatrice des Cercles de création pour artistes visuel.le.s, auteurs et autrices.

Fontaine, soleil et pluie. Fontaine, soleil et pluie.
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