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Diane Dubeau Artiste

Artiste visuelle et autrice

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Diane Dubeau

Au sujet du doute

22 juillet 2022 par Diane Dubeau

Un.e artiste au travail est souvent envahi.e par le doute, poursuivi.e aussi en certaines occasions. Le doute apparaît même dans les rêves ou dans le demi-sommeil.

 Pour ma part, à ce moment-ci, le doute se manifeste ainsi : quand j’écris, je me dis que je devrais être en train de travailler sur mes dessins ou mes broderies. Quand je dessine, j’ai l’impression d’y passer trop de temps et que le fait de délaisser mes projets d’écriture va m’empêcher de progresser. Et vice versa… Et cela tourne en boucle. Voilà comment je me retrouve dans une situation inconfortable tous les jours, envahie par le doute. 

Diagnostic probable : j’ai une addiction au doute.

Le doute ordinaire est en quelque sorte inaltérable. Émotion ou sentiment? Cela n’a pas d’importance. Nous savons le reconnaître tout simplement et, je ne sais pas pour vous, mais dans mon cas, il apparaît assez souvent. Dans la pratique des arts, le doute est sûrement (ou peut-être?) nécessaire.

Mais dans la valse paralysante qu’il provoque quand nous voudrions être certain.e de faire le bon choix, là le doute nous fait perdre notre temps. Et c’est ici qu’il est important d’appliquer un traitement. Car que nous fassions une chose ou une autre, jamais nous ne pourrons déterminer avec précision quelle aurait pu être la meilleure décision. Pour faire un choix, nous devons inéluctablement abandonner une chose, en faire le deuil. Rien à faire! Car le refus de choisir provoque un sentiment d’impuissance. 

Pour un temps, mettre sur pause un projet afin de se concentrer sur l’autre ne devrait pas être si difficile. Et pourtant, ça l’est… Je suis certaine que vous en avez aussi l’expérience.

Alors quel peut bien être le traitement à prescrire pour cet inaltérable, ce PVC de l’esprit? 

LA SOLUTION

Vivre avec, tout simplement! 

Je sais, je sais, c’est un peu décevant comme ordonnance. Vous vous attendiez sûrement à un meilleur conseil, à une recommandation plus définitive. Mais voilà mes ami.e.s, le doute ne s’efface pas, ne meurt pas, ne se soigne pas. Il réapparaît en diverses occasions, il est rusé et prend plaisir à nous tourmenter. 

Alors, pourquoi ne pas l’observer, en définir les contours, apprendre à le connaître, identifier sa texture, découvrir dans quelle partie de notre corps il se niche? Le laisser être. Puis continuer son chemin. Poursuivre, un petit pas à la fois malgré sa présence. Continuer, le laisser là, l’abandonner à sa joie d’exister et de se manifester. 

Et se répéter la petite phrase proposée par la poète Szymborska : «Je ne sais pas». Vous pourriez en profiter pour aller écouter cet extraordinaire discours de réception du prix Nobel qu’elle a prononcé. J’en fais la lecture dans cette vidéo. C’est long, mais cela en vaut la peine, je vous assure. 

Et cette petite phrase, je la répète comme un mantra. Je ne sais pas si je fais le bon choix. Je ne sais pas si le projet sur lequel je travaille sera réussi. Je ne sais même pas si je dois poursuivre.  

Et je continue. Je me lève avec le doute au creux du ventre et je me dirige vers ce dessin qui est la suite de mon exploration visuelle et je m’entête à aller jusqu’au bout. Je m’installe devant mon ordinateur et je fais des phrases. Voilà comment je ne suis plus prisonnière de la force paralysante du doute. Et ce n’est pas confortable…

Mais j’apprends à vivre avec l’inconfort que suscite l’incertitude. Voilà peut-être la leçon la plus importante qu’un.e artiste doit apprendre pour persister.


Catégories: Processus de création

Au sujet de l’écriture

11 juillet 2022 par Diane Dubeau

Pour une pratique régulière de l’écriture

Il y quelques années, j’ai commencé à avoir une pratique plus régulière en écriture en faisant l’exercice des pages du matin que Julia Cameron propose dans Libérez votre créativité.

Je n’ai jamais été une grande adepte des méthodes : une méthode pour apprendre l’anglais, une méthode pour gérer le stress ou encore une méthode pour arrêter de fumer. J’ai abordé le livre Libérez votre créativité de Cameron avec un certain scepticisme, car il m’a toujours semblé que le processus créateur devait se développer de manière plus personnelle et plus organique.

En découvrant la proposition de Cameron au sujet de l’écriture, j’ai décidé de lui donner sa chance. C’était l’été, c’était les vacances, j’étais dans des conditions qui me permettaient de l’essayer.

Les pages du matin

C’est simple, mais c’est un défi intéressant. Il s’agit d’écrire, tous les matins, trois pages manuscrites. Ces pages ne sont pas censées être bien écrites ou même être considérées comme de l’écriture. Cela est plus proche du lessivage de ses pensées. 

Le critique intérieur

La grande réussite de cette pratique dans mon travail a été de m’aider à mettre de côté le censeur qui était toujours présent dans mon processus. Vous savez, cette petite voix qui toujours vous convainc que ce que vous êtes en train de faire est mauvais, que cela ne vaut pas la peine et que, franchement, vous devriez abandonner, car vous n’avez aucun talent ! Cette petite voix qui vous empêche de prendre votre envol et qui vous fait hésiter à chaque début de phrase ou à chaque geste à poser. Il n’y a rien de pire que ces interruptions qui vous empêchent de vous abandonner au momentum, le moment où plus rien n’existe et que vous ne faites que suivre le flux. Faire les pages du matin m’a permis de laisser derrière le critique exécrable qui s’amuse à imiter ma voix et mes intonations. Et m’a permis d’aller au bout de l’écriture de La tête pleine de trous.

Pratiquer l’écriture tout simplement, c’est-à-dire poser sur le papier des phrases mises bout à bout. Telle était la proposition et l’exploration. Mais au bout d’un certain temps, tout ce que je mettais par écrit était teinté de mon esprit le plus négatif. Mes plaintes et mes apitoiements ont eu raison de ma constance.

Writing Down the Bones de Natalie Goldberg

Alors j’ai repris le livre Writing Down the Bones de Natalie Goldberg, Pourquoi écrire va vous rendre heureux dans une toute nouvelle traduction française, que j’avais lu une vingtaine d’années auparavant. La pratique proposé par Goldberg a entraîné un glissement vers une écriture plus imaginative, plus créative et beaucoup plus libre.

Écrire sans que la main ne s’arrête

Dans les quelques règles qu’elle propose, l’une des deux plus importantes, selon moi, est d’abord celle qui prescrit de toujours garder sa main en mouvement pour écrire dans un temps déterminé à l’avance. Par exemple, si vous décidez d’écrire pendant dix minutes sur un thème choisi, votre main devra tracer des lettres, des mots, des phrases sans arrêt pendant les dix minutes. Donc, pas le temps de décider, pas le temps de réfléchir, pas le temps de censurer. La main peut bouger lentement sur le papier, mais elle ne doit pas s’arrêter. 

Permission d’écrire la pire scrap

L’autre règle, qui est nécessaire à la première, est de se donner la permission d’écrire la pire scrap que vous pouvez imaginer. (J’ai essayé de trouver un mot pour remplacer scrap, mais ordure ne m’apparaît pas suffisant. J’aime la référence à la cour à scrap. Imaginez un texte comme une cour à scrap.) Vous comprendrez que vous devez vous donner cette permission puisqu’écrire sans s’arrêter peut parfois donner des résultats désolants. Mais cela peut aussi produire des textes qui ont du souffle, des textes pleins de vitalité, des textes qui ont du swing. 

Lecture à voix haute

Natalie Goldberg propose également, comme dans d’autres groupes d’écriture, de lire nos textes aux autres participants. Évidemment que j’ai du plaisir à lire à voix haute, mon passé théâtral est encore vivant. Mais ce n’est pas que cela. Souvent, nous avons l’impression d’avoir écrit un très mauvais texte qui n’a aucune qualité et, pourtant, quand on l’entend, on découvre son rythme, ces assonances, sa vitalité. Il y a là une autre façon puissante d’apprendre à ne pas se fier à notre censeur, mais à plonger ou à sauter dans un espace que nous craignons trop souvent.


Dans tout ça, l’important, c’est le plaisir, c’est jouer à se surprendre, jouer à défier son imagination, jouer à faire des assemblages extravagants avec les mots pour vérifier seulement si cela est possible.


Catégories: Écriture créative Étiquettes: écriture, Julia Cameron, Natalie Goldberg

La folle histoire du vent

6 mai 2022 par Diane Dubeau

Diane Dubeau

LA FOLLE HISTOIRE DU VENT

Vent, vent, 

histoire du vent qui tempête 

bourrasque 

tourbillonne 

s’assagit

hoquète soudain 

et file doux parfois. 

Le vent, moteur du mouvement, le souffle vital des lieux extérieurs, le vent vrai, confectionné par les chauds et les froids du roulement de la sphère, le vent muet qui rend parlant ce qu’il effleure, qui rend bruyant ce qu’il bouscule qui rend voluptueux ce qu’il lèche.  Les feuilles du peuplier s’émeuvent en tumulte de la douceur de ce grand insonore. 

Et le faux vent, le vent imaginé de toute pièce, ce préfabriqué qui réussirait à se faire passer pour une brise si ce n’était de son bruit de moteur. Le ventilateur émet un vent inventé. Un vent mensonger qui profère de fausses vérités. Un vent qui emporte l’esprit, qui exporte son stock, un dealeur de mondes insensés, sans vérité. 

Le vent fou 

qui importe 

emporte 

et exporte

mais qu’importe. 

Je laisse le vent silencieux jaser. Ma tête est traversée par une bourrasque qui pourrait ressembler au vent poétique, je vous rassure, ce n’est que de la folie. Une folie blizzardeuse qui se manifeste de temps en temps. Le temps qu’il faut pour supprimer les poussières nerveuses qui créent des surtensions sur la ligne de ma pensée. Dans une bousculade vertigineuse, cul par-dessus tête, une sorte de ménage lymphatique s’accomplit. Avec l’énergie équivoque de celle qui fonce et enfonce en sachant que ce n’est et ne sera que du vent. Je me sens mieux, je vous le dis. Et hop! Ma tête nettoyée de toutes pensées clame haut et fort que la vérité est un concept inintéressant qui ne se laisse jamais emporter par le vent. Vive la virée virevoltante de la vierge vieillissante. 

L’indolence et le sentiment du devoir accompli surgissent en même temps. Oh les joies de la synchronicité!


Catégories: Actualités, Art et narration, Écriture créative Étiquettes: Écriture créative

La quincaillerie ou les aiguilles

11 novembre 2021 par Diane Dubeau

Le processus artistique

Dans la pratique artistique, les décisions que l’on prend ne font pas force de loi. C’est l’œuvre à faire qui souvent décide. Jamais, jamais, je n’aurais voulu tricoter, présenter une œuvre en laine, m’approcher de l’artisanat. Mais il apparaît que mes volontés et mes intentions n’avaient rien à voir là-dedans. C’est comme si ce n’était pas à moi à prendre les décisions.

Être artiste

Pourtant, je désirais être une artiste qui se mesurait à un art costaud, à des matériaux qui appartenaient à l’univers masculin. Et voilà que lors d’un projet – j’étudiais encore à l’université Concordia en art visuel – je décide de faire une performance qui me demanderait de me mesurer à mes préjugés, qui nécessiterait une action difficile à assumer. Et allez donc savoir pourquoi, le tricot est apparu. 

Le tricot

Je comprenais que jamais, jamais je ne voudrais être vue en train de tricoter dans un espace public. Pour moi, qui ai un passé de féministe et un présent de féministe un peu moins intransigeant, le tricot était associé à tout ce que j’avais toujours refusé, c’est-à-dire l’univers exclusivement féminin (fifille, cute, rose et maquillée). Le tricot et tous les travaux d’aiguille étaient reliés à la domesticité et aux femmes à la maison comme ma mère l’avait été. Vous voyez le genre! Donc, tricoter en public, c’était devenir ma mère et ma grand-mère. Des femmes qui ne participaient pas à la vie active à l’extérieur de la maison. Le tricot était dans mon esprit un exercice de passivité et d’impuissance. 

La logique de l’œuvre

Malgré le fait que le tricot et les endroits pour tricoter soient revenus à la mode, je n’arrivais pas à faire éclater ma préconception et à changer la représentation que j’avais de cette activité. C’est étrange aujourd’hui de constater les préjugés que j’avais construits autour de la féminité et comment je rejetais tout ce qui y était rattaché. Dès lors, tricoter en public, c’est l’action que je devais faire. 

Voilà la logique de l’œuvre à faire qui se mettait en place.

diane dubeau paysage en trois éléments avec un haut-parleur qui diffuse une tentative d'imitation du cardinal
La nature a-t-elle vraiment besoin de moi?
diane-dubeau-la-nature-a-t-elle-vraiment-besoin-de-moi-paysage
La nature a-t-elle vraiment besoin de moi? (détail)
La nature a-t-elle vraiment besoin de moi ? 2007, Laine, pâte « phyllo », sculpey, acrylique, haut-parleur. Diffusion de multiples chants d’oiseaux et d’une personne qui tente maladroitement de les imiter.

J’ai donc décidé de tricoter dans le métro, aux restaurants, sur les bancs de parc, de tricoter partout où j’allais. Ce fut une véritable épreuve. Je sortais mon tricot avec réticence, j’étais gênée, j’avais l’impression de devenir la femme que j’avais toujours voulu éviter. Et il me semble bien qu’en plusieurs occasions, j’aie laissé mon tricot dans mon sac.

L’art textile

J’ai finalement présenté cette performance, mais je ne me suis pas arrêtée là. J’ai continué à tricoter. Et c’est comme cela qu’au moment où j’ai décidé de faire une résidence de création auprès de mes parents, le tricot m’a accompagnée dès ma première journée.

« Aujourd’hui, j’ai apporté un écheveau de laine, car je me propose de tricoter pendant toute la durée de ce projet. Cette pièce me suivra partout, elle me servira de lien et de liant. Déjà le tricot fait partie de mon travail d’artiste visuelle, mais, cette fois, je cherche surtout à occuper mes mains, à avoir quelque chose à faire pendant les vides inévitables de ces journées entières de visite. J’ai décidé de fabriquer un suaire pour accompagner mes parents, un suaire circulaire. Même si je ne prévois pas leur mort à brève échéance, je sais au fond de moi, sans même faire progresser cette idée jusqu’à ma conscience, qu’ils empruntent un chemin vers le basculement final. Nous ressentons fortement la présence de la disparition quand nous mettons les pieds dans une résidence pour personnes âgées. »

La tête pleine de trous, 2021
Actualités, Journal d’atelier


Catégories: Actualités, Journal d'atelier Étiquettes: art contemporain, atelier, diane dubeau, processus de création, réflexions

Publication en auto-édition de mon livre : La tête pleine de trous

25 août 2021 par Diane Dubeau

Cerveau perlé, cerveau de bois, techniques mixtes
Cerveau

Publication en auto-édition de mon livre

La campagne de sociofinancement que j’ai mis en place, grâce à l’organisme spécialisé en financement participatif La Ruche, bat son plein depuis le 16 août 2021. Déjà, j’ai amassé 80% de mon objectif qui est de 2300$. Le but de cette campagne est la publication de mon livre La tête pleine de trous.

Par ailleurs, les œuvres créées dans le cadre de ce projet ont déjà fait l’objet d’une exposition présentée à la galerie Art Mur à Montréal et au Centre d’exposition d’Amos. Et c’est au tour du livre de voir le jour.

Pour participer à cette campagne, vous n’avez qu’à cliquer sur ce lien www.laruchequebec.com/dianedubeau. En participant, il vous sera possible d’acheter le livre en prévente. Il y a aussi une variété de contreparties exclusives. Allez voir et laissez-vous tenter!

La tête pleine de trous

Le sujet du récit : La tête pleine de trous

Dans ce récit, nous découvrons comment une artiste compose avec l’apparition de la démence chez son père et sa mère. 

Loin des siens depuis des décennies, la narratrice doit rétablir la relation afin de parcourir avec eux ce chemin vers l’absence. 

Elle se familiarisera avec l’irrémédiable en effectuant une résidence de création auprès de ses parents. Décidée à se plonger dans la brutalité de la maladie et du vieillissement, elle passera de longues heures avec chacun d’eux et utilisera les outils de sa pratique artistique pour affronter la réalité et apprivoiser la perte. 

D’un chapitre à l’autre, l’évocation du passé avive la texture du présent et dresse le portrait d’une famille ordinaire dans le Québec moderne.

Origine du projet

Mon travail d’artiste a toujours été un travail d’observation de la vie. Le passage du temps, les heurts que nous supportons, les directions que nous prenons, la mort, tout ce qui fait le vivant.

Tout est de la matière pour l’artiste. Donc, en constatant l’état dans lequel mes parents se trouvaient et le temps que je souhaitais leur consacrer, j’ai tout simplement mis mes obligations au service de l’artiste que je suis. 

Cette idée de résidence de création m’apparaissait la chose à faire. J’ai établi quelques paramètres, le compte rendu de nos rencontres faisait partie de l’expérience. C’est ainsi que ce récit est devenu un objet littéraire.

Nous ne le disons peut-être pas assez, mais l’art est une pratique transformante.

Catégories: Actualités

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L’Échevelée, ma bluette bimensuelle

https://youtu.be/XODzsTryNgk

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