Dans ce récit, nous découvrons comment une artiste compose avec l’apparition presque simultanée de la démence chez son père et sa mère. Loin des siens depuis des décennies en raison de son opposition aux valeurs familiales, la narratrice doit renouer les liens afin de parcourir avec eux ce chemin vers l’absence.
Elle se familiarisera avec l’irrémédiable en effectuant une résidence de création auprès de ses parents. Décidée à se plonger dans la brutalité de la maladie et du vieillissement, elle passera de longues heures avec chacun d’eux et utilisera les outils de sa pratique artistique pour affronter a réalité et apprivoiser la perte.
Comme une chercheuse d’or, elle étudiera chaque pelletée d’expériences qu’elle retirera de ses rencontres, et la différence qui les éloignait depuis longtemps sera atténuée par les attendrissements qui surgiront dans ces tête-à-tête avec la mère, le père et la maladie.
D’un chapitre à l’autre, l’évocation du passé avive la texture du présent et dresse le portrait d’une famille ordinaire dans le Québec moderne.
Diane DUBEAU
La tête pleine de trous
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